Les activités du cyclisme chez les enfants.

Les activités du cyclisme chez les enfants.

On voit de tout dans les clubs et malgré des formations par les comités, de nombreuses associations n’ont pas d’encadrement technique suffisamment diplômé pour encadré de façon correcte les jeunes. De ce fait on voit trop d’enfants stopper l’activité soit par dégoût soit parce qu’ils sont cramés.

La physiologie de l’enfant doit être prise en compte dès le plus jeune age afin d’obtenir une progression constante et adapté à l’enfant. On note chez les jeunes une différence morphologique qui déjà fait la différence dans les petites catégories. L’enfant n’est pas un adulte miniature.

Sur la tranche d’age des pré-licenciés et poussins on remarque une aptitude à l’effort d’endurance et de vitesse, par contre les efforts de type résistance sont à proscrire, l’enfant ayant une faible capacité à assimiler ce type d’effort. Les sorties devront être alors faite de manière séquentielle alternant roulage n’excédant pas une vingtaine de minutes et temps de repos ou exercices courts permettant à l’enfant de se régénérer. A cet age on privilégie les exercices d’adresse et de vitesse, on apprend les rudiments de l’activité (freinage, changement de vitesse, position sur le vélo, progression au sein d’un groupe et sur différents terrains). Les courses doivent rester un amusement et non une contrainte ou un stress paralysant l’enfant. Elles doivent être encadrées et ludiques pour préserver l’enfant. Les comportements des parents sur le bord des chemins ou de la route font bondir. Nombreux sont ceux qui voient en leur progéniture un futur champion mais leur agressivité et leur comportement ne rende pas service aux gamins.

Après six ans jusqu’à la puberté la vo2 max (volume d’oxygène maximal) augmente progressivement en même temps que la croissance. L’enfant a une faible puissance musculaire ce qui limite les efforts intenses. Sa capacité respiratoire peut assimiler ce type d’effort mais son coeur n’est pas apte à assurer le débit sanguin nécessaire pour une faire des intensités. On reste donc sur des efforts de type endurance et vitesse.  L’améliorations des qualités dépendent donc de la combinaison de l’âge, de la taille et du poids de l’enfant d’où des différences de niveau au même age si la corpulence n’est pas identiques. On doit donc continuer à développer les habilités motrices et initier les jeunes à la compétition sans pour autant en faire un but. Elle doit concrétiser l’apprentissage effectué et récompenser l’enfant de son engagement. On doit garder à l’esprit qu’à cet age le volume d’entrainement est inutile et même néfaste au développement de l’enfant.

De onze à treize ans, on peut proposer une plus grande spécialisation de l’entraînement et une orientation suivant les qualités techniques de l’enfant. Les efforts intensifs doivent restés occasionnels et de faible de durée. On ne peut pas encore parler de plan d’entraînement à cet age, l’activité doit rester ludique et prendre en compte le développement de l’enfant. Ne forcer pas les enfants à aller à une compétition si il n’en a pas envie.

La période pubère est la transition entre l’enfance et l’âge adulte.  Les hormones provoquent des modifications physiques et psychologiques propres à chaque sexe. Durant cette période la croissance est fortement accélérée. Chez le garçon entre douze et quatorze ans où le pic apparaît généralement. La croissance s’arrête vers dix neuf ans. Chez la fille la croissance s’accélère vers onze ans avec un pic à douze ans pour s’arrêter à 18 ans. Dans la période infantile il y a peu de différence entre les garçons et les filles puis à l’age pubert le développement musculaire chez les garçons font la différence au fil des années. Ceci est du à l’influence de la testostérone l’hormone mêle qui va augmenter considérablement durant cette période. En terme d’entraînement on aborde alors les aspects plus physiologiques. Le développement de l’aérobie est favorable et la capacité anaérobie se développe très vite elle est liée au taux de testostérone. La force est alors proportionnelle au développement de la taille, du poids, de l’âge mais aussi de la taille du coeur. Lors de cette période de croissance rapide on doit plutôt voir à la baisse l’entraînement et l’adapter au rythme du développement de l’enfant sous peine d’obtenir des résultats inverses. Le sport à cette période est très bénéfique car il permet une meilleure perception du corps, une satisfaction du besoin de se dépenser, une meilleure sociabilité et l’affirmation de soi. A cet age les différences de niveaux sont alors flagrantes car cela va dépendre de la puberté qui va indirectement déterminer l’augmentation des performances.

Les précoces ne seront pas forcément des stars et inversement. Les éducateurs et entraîneurs doivent alors savoir doser l’entraînement et le rythme des compétions afin de préserver au mieux la santé de l’enfant jusqu’à la puberté. A partir de cadet on peut mettre en place un suivi qui permettra au jeune de s’épanouir et d’atteindre peut être ses objectifs. Informons les parents que ce que nous disons et faisons est dans l’intérêt de l’enfant et qu’il ne sert à rien de rajouter une couche en plus ce qui risquerait de nuire à l’enfant.

Chers parents ne vivez pas au travers de vos enfants. Laissez les s’épanouir selon leurs envies. Initier un enfant au sport est bien sur bénéfique et nécessaire à son développement mais la compétition n’est pas une finalité, elle doit rester une récompense et la concrétisation du travail effectué.

L’entraînement est une science que chaque entraîneur élabore en fonction de son expérience et de ses connaissances. Protégeons nos enfants et aidons les à grandir sainement.